Les deux Olympiques devant les Qataris

L’Olympique Lyonnais a clôturé la phase aller de La Ligue 1 en étrillant une lymphatique équipe de Bordeaux (5-0). Victoire historique, qui plus est. Oui, car les Gones n’avaient jamais à présent remporté un succès hors de leurs bases avec plus de 5 buts d’écart. Une performance d’autant plus remarquable, que leurs adversaires, les joueurs au maillot scapulaire, n’avaient jamais perdu dans leur antre cette saison. Ce succès permet aux joueurs d’Hubert Fournier de clôturer la phase aller de fort belle manière, et surtout de surfer sur leur belle dynamique (4 victoires d’affilée) après la claque reçue contre Saint-Etienne, lors du derby (0-3). Et cette démonstration permet d’autant plus aux Rhodaniens de truster la deuxième place du classement. Juste derrière l’Olympique de Marseille. A noter qu’Alexandre Lacazette encore dégainé. En effet, le Lyonnais a marqué ses 17èmes et 18èmes réalisations en terre girondine. Il est plus que jamais le meilleur canonnier du championnat. Il est plus efficace que Messi ou Aguero dans les cinq plus grands championnats européens. Seul Ronaldo, avec ses 25 buts a un meilleur ratio que lui.

Les Phocéens, eux, n’ont pas manqué de s’adjuger le titre de « champion d’automne » en s’imposant à domicile face à Lille. Une 9ème victoire de rang à domicile, le meilleur total de points à mi-saison (41) depuis la levée 1998-1999,  (44 points à l’époque) l’affluence record du Vélodrome qui a vu se disputer ce match (plus de 62000 spectateurs). Le ciel est donc bleu pour les joueurs de Marcelo Bielsa, auteurs d’une première partie de saison remarquable. L’absence de Dimitri Payet, le meneur de jeu marseillais lors de ce match, contre ses anciens partenaires n’a pas pesé. Le Réunionnais (écarté du groupe pour peu d’implication lors d’une opposition à l’entraînement jeudi) a  été parfaitement suppléé par le Belge Batshuayi qui a marqué le deuxième but de son équipe.

Et Paris dans tout ça ? L’équipe dirigée par Laurent Blanc a été incapable de venir à bout d’une équipe montpelliéraine, venue chercher ce qu’elle souhaiter au Parc, à savoir, le match nul. Cette rencontre,  (qui fixe les Qataris à la 3e place du classement) concernant les Parisiens, est restée dans la lignée de ce que proposaient Ibra, Cavani & consorts ces dernières semaines. La première défaite de la saison subie face au Barça au Camp Nou il y a une dizaine de jours (1-3) lors de la 6ème journée de la première phase de la Ligue des Champions, couplée à celle subie dans les Côtes-d’Armor,  (contre Guingamp, 0-1) autant de maux qui expliquent pourquoi le club du Président Nasser-El-Khelaifi a laissé échapper le titre de champion d’Automne pour la première fois en quatre ans. En milieu de semaine, il y a bien eu un regain de forme, (contre Ajaccio mercredi en quarts de finale de la Coupe de la Ligue, 3-1) mais là encore, les joueurs de la Capitale ont plus réagi qu’agi. Tous les observateurs sont unanimes sur la qualité de jeu du club, elle est en deça de l’année dernière et des attentes d’un club dont l’objectif est de gagner la Ligue des Champions. Mais à mi-saison leur  leur bilan n’est pas catastrophique, loin de là : le Paris-Saint-Germain est encore qualifié dans toutes les compétitions dans lesquelles il est engagé. Qu’est-ce-qu’il cloche alors Docteur ? Le jeu, le jeu et encore le jeu.  Le club a encore le temps d’élever son niveau de jeu et sa motivation d’ici le 17 février. Date du match aller contre les Blues d’un certain José Mourinho qui avait déclaré, la veille du tirage au sort, vouloir tomber sur Paris pour faciliter le déplacement de ses supporters en terre parsienne. Mais, vu la qualité de jeu proposée par l’équipe cornaquée par Laurent Blanc, c’est surtout pour son équipe que le Portugais doit se délecter.

Blaise Matuidi, milieu de terrain du PSG et ses coéquipiers doivent à tout prix élever leur niveau de jeu lors de la deuxième partie de saison.  (crédit photo football365.fr)

Blaise Matuidi, milieu de terrain du PSG et ses coéquipiers devront à tout prix élever leur niveau de jeu lors de la deuxième partie de saison.
(crédit photo football365.fr)

Des étoiles plein les yeux

(crédit photo zap-actu.fr)

(crédit photo zap-actu.fr)

Mardi et mercredi soir s’est déroulée en deux fois la première phase de la Ligue des Champions. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la fortune a été diverse pour les deux clubs français engagés dans la compétition  reine en matière footballistique. Si Monaco, qui, après, 9 ans d’absence dans cette dernière, et orphelin depuis le départ de Falcao, l’a emporté d’une courte tête face au Bayer Leverkusen (1-0) sur son seul tir cadré du match, on n’en attendait plus du club francilien, éliminé aux portes des demi-finales l’an passé par Chelsea. Le club de la Capitale n’a pas su se mettre à l’abri 1-1) faute d’occasions, comme les tirs trop croisés de Lucas (45e) ou d’Ibrahimovic (48e) sur la pelouse de l’Ajax d’Amsterdam. Dominer n’est pas gagner. Paris l’a appris à ses dépens. S’exposer au retour de bâton aussi. Face au quadruple champion des Pays-Bas et prôneur du football total lors des années 70, cela ne pardonne pas. Et c’est de manière inévitable que les Amsteldammois ont égalisé à la 77e minute, par l’intermédiaire de Shône d’un maître coup franc. Shône, joli, efficace. Au sortir du match, Blanc invoquait la fatigue de ses joueurs, tandis qu’Ibrahimovic tirait la sonnette d’alarme. « On doit se réveiller « , martelait le Scandinave à la fin du match. Peut-être ce réveil aura-t-il lieu samedi en championnat contre le RC Lens dirigé maintenant par … Antoine Kombouaré. Dans l’autre rencontre du groupe, le Barça, sans surprise et sans forcer du petit Poucet Chypriote, l’Apoel Nicosie (1-0). Le club catalan mène donc la danse dans ce groupe F. Pour en revenir au club de la Principauté, il occupe la deuxième place du groupe C, derrière le Zenith Saint Pétersbourg, vainqueur 2-0 de Benfica.

La trêve internationale terminée, la Ligue 1 reprend ses droits

Malgré la probante acquise dimanche soir, Bielsa est dans l'oeil du cyclone de son président. (crédit photo dailymotion)

Malgré la probante victoire acquise dimanche soir, Bielsa est dans l’oeil du cyclone de son président.
(crédit photo dailymotion)

La trêve internationale est terminée, la Ligue 1 reprend ses droits ! Le Paris Saint-Germain, en déplacement à Rennes, n’a pu faire mieux que match nul (1-1) lors du 5e opus de la Ligue 1. Zlatan Ibrahimovic, qui est devenu le recordman de la sélection suédoise durant la trêve internationale, avec 100 buts en 50 capes n’a pu peser dans le résultat final. Mercredi, en ligue des Champions, il retrouvera ses ex de l’Ajax Amsterdam pour l’entrée en lice du club francilien. Le leader bordelais, lui a perdu la tête à Guimgamp en s’inclinant (1-2). Lille, lui, l’a prise en prenant le meilleur sur Nantes à domicile (2-0). L’arrivée de Florent Malouda à Metz n’a visiblement pas inspiré ses nouveaux coéquipiers. En effet, les Grenats se sont inclinés dans les dernières secondes de jeu à Nice, sur un but de Bosetti. Saint-Etienne lui, a repris des couleurs depuis sa claque parisienne il y a deux semaines face aux Caennais (1-0) grâce à un CSC de Jean-Jacques Pierre. Vendredi soir,  Lyon a pris le dessus sur Monaco. 14 titres de champion de France à eux deux. Le Rocher en tremble encore. Du départ de Falcao. Jardim aussi, qui a déclaré en conférence de presse avant le match que le projet princier était quelque peu changé, suite à la perte de ses deux mégastars (Rodriguez et Falcao, donc). Les Monégasques préparent mal leur rendez-vous européen mercredi contre le Bayer Leverkusen. La bombe lâchée avant la trêve par Marcelo Bielsa, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille, n’a pas explosé. En effet, « El Loco », qui a fortement critiqué le recrutement phocéen cet été, n’a pas été perturbé dimanche à Annecy puisque sa troupe s’est imposée 3-1 contre l’Evian Thonon, lanterne rouge du championnat. Marseille grimpe donc à la 2e place du classement, et surfe sur trois victoires consécutives désormais. Ciel bleu donc à la Commanderie. Pas pour longtemps. Car il y a toujours des lendemains qui déchantent sur la Canebière. Bielsa doit rencontrer  Vincent Labrune, pour s’expliquer son sur dérapage médiatique remettant en cause le recrutement du club vainqueur de la Coupe d’Europe en 1991. Quand on vous dit que les lendemains sont toujours incertains à Marseille.

Les Bleus finissent sur une bonne note

Dans le cadre du championnat du monde, l’équipe de France de basket-ball, emmenée par un Nicolas Batum des grands soirs, a arraché la médaille de bronze au dépens de la Lituanie (95-93).

Moins de 24h après la défaite contre la Serbie en demi-finale, le Groupe France a su se relever pour arracher la première médaille de son histoire en Coupe du Monde. Ils dépassent ainsi leur meilleure performance dans cette compétition (4e en 1954).

Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga mettent sur orbite les Bleus vers la finale

Richard Gasquet Jo-Wilfried Tsonga. (Crédit photo l’Equipe)

L’équipe de France de Coupe Davis a parfaitement entamé sa demi-finale de Coupe Davis face à la République Tchèque. A l’issue de ce vendredi après-midi ensoleillé sur la terre battue de Roland Garros, il n’y a eu aucun nuage dans le ciel bleu des deux « soldats » (terme qui sera déclaré par Tsonga à l’issue de sa rencontre contre Rosol pour répondre à la question d’Arnaud Boestch, à savoir quels joueurs seront alignés par « Cap’tain » Clément lors du double de samedi) français, lancés en mission commando dont l’objectif est de remporter le Saladier, treize ans après (remportée aux dépens de l’Australie ndlr).

Richard Gasquet a superbement placé les Tricolores dans de bonnes dispositions en s’imposant en simple face au Tchèque Tomas Berdych (6-3, 6-2, 6-3). Certes, le Bitterois, avant cette opposition, menait 5-3 face au numéro 6 mondial. Mais, le Tchèque, finaliste du tournoi de Wimbledon en 2010, n’est pas n’importe qui. Cependant, il est complètement passé à côté de son sujet. En effet, en attestent ses 37 fautes directes, soit plus double de son adversaire. Il est apparu émoussé physiquement. Il n’a jamais pu mettre en place son jeu du fond de court composé de ses prises de balles précoces, son rythme en cadence et de ses frappes à plat. Mais sous-entendre, par ces caractéristiques inhérentes au jeu de l’homme qui totalise neuf titres sur le circuit ATP que celui-ci lui a offert le match sur un plateau serait réducteur.

Oui, car « Richie » a fait un match plein. Si la suppression du second service (évoquée par Ricci Bitti, président de l’International Tennis Féderation ndlr) évoquée cette semaine, avait été effective lors de cette neuvième confrontation entre les deux protagonistes, nul doute qu’elle n’aurait causé aucun souci au natif de Béziers. Le Français a su s’appuyer sur une excellente première balle (près de 80 % de réussite) et a été très conquérant dans les échanges. Il a pu notamment s’appuyer sur son excellent revers à une main, lequel est largement plébiscité par ses pairs puisqu’il a été classé à la seconde place comme « l’un des plus beaux et meilleurs du circuit », derrière celui du Suisse Stan Wawrinka et devant l’Espagnol Nicolas Almagro. Le Français 21ème mondial, a gardé une excellente longueur de balle pour repousser son adversaire loin du filet contenir sa propension à rentrer dans le court. Ainsi la rencontre a été conclue en un peu plus de deux heures de jeu.

Tsonga était pressé de retrouver le Kinder Bueno qu’il a laissé dans le vestiaire !

Et que dire de Jo-Wilfried Tsonga ? Le Manceau a torpillé Lukas Rosol 6-2, 6,2, 6-3) en une heure et demie lors du deuxième simple disputé Porte d’Auteuil. La France mène 2-0 face à la République Tchèque. Les doubles tenants du titre sont au bord de l’élimination. Lukas Rosol pouvait avoir un surplus de motivation en jouant sur cette surface. Oui, son principal fait d’armes, au récent 27ème mondial (son meilleur classement à ce jour, ndlr) est d’avoir réussi à éliminer l’ogre de la terre battue, Rafael Nadal, au premier tour du… tournoi de Wimbledon, en 2012. Depuis, il a joué deux finales (Stuttgart et Bucarest) sur la terre battue cette raison. Mais non. Rien n’y a fait. Il a tout simplement été dépassé par le récent vainqueur du Master 1000 de Toronto. Avec 80 % de réussite en première balle sur l’ensemble de la rencontre, dont 11 aces, il a surtout débordé en puissance son adversaire, victime de ses 47 coups gagnants. Entame donc parfaite des Tricolores dans ce week-end de Coupe Davis qui les placent dans une excellente position avant le double de demain. Et qui placent les doubles tenants du titres tchèques au bord de l’élimination.

Bien joué les p’tits Suisses !

Roger Federer et Stan Wawrinka (crédit photo 24H CH.

Il était question de Stan Wawrinka et de son revers quelques lignes au-dessus. Peut-être qu’on le retrouvera lors d’un triptyque qui aura lieu du 12 au 14 novembre dont le but sera de déterminer… le vainqueur de la Coupe Davis. Il était question du Vaudois donc. Et de son revers. Ce dernier a complètement mis sous l’éteignoir Fabio Fognini, l’Italien (6-2-6-3,6-2). Auparavant,  « Rodge » a disposé sans coup férir de Simone Bolelli (7-6, 6-4, 6-4).  Deux victoires suisses en simple contre les Italiens. Un et un font deux.  Encore un point. Un et Français et Helvètes risqueraient donc de se retrouver pour une finale prévue lors du week-end du 21 au 23 novembre. Le Saladier d’argent risque d’avoir un accent francophone, cette année.